Afin d’y voir plus clair dans les investissements SCPI (sociétés civiles de placement immobilier), l’ASPIM a actualisé une réforme en ce qui concerne plusieurs indicateurs d’une part, et la classification de ces types d’actifs d’autre part. L’objectif est de permettre une meilleure comparaison pour affiner les critères de sélection. Cette réforme a ainsi été mise au point pour une meilleure prise de décision par les investisseurs souhaitant faire fructifier leur épargne à travers ces produits pierre-papier.
De nouveaux indicateurs de performance
De nouveaux indicateurs de performance apparaissent, ou ont été révisés, notamment en ce qui concerne leur mode de calcul. Le rendement global immobilier est une nouveauté apportée par cette refonte, et il traduit le rendement potentiel de la SCPI. Le taux de distribution succède à l’ancien TDVM, et il reflète le rendement réel. Le calcul tient compte d’éléments bien distincts pour la SCPI à capital fixe et celle à capital variable. De plus, c’est le rendement avant fiscalité qui est pris en compte avec le taux de distribution. Le taux d’occupation financier (TOF) et le taux de rendement interne (TRI) sont des indicateurs de performance déjà existants, mais dont le mode de calcul a également été révisé.
L’uniformisation des frais
L’investissement SCPI génère des frais qui sont supportés par les investisseurs souscripteurs. Ces frais font aussi partie des éléments que scrutent ces derniers dans le cadre d’un comparatif entre SCPI, voire entre différentes classes d’actif. C’est pourquoi, leur uniformisation est au cœur de la réforme. La fixation des taux appartient cependant à la société de gestion elle-même, en adéquation avec les fondamentaux qu’elle a mis en place.
Une nouvelle classification
Les SCPI fonctionnent avec différentes typologies d’immeubles. Certaines constituent leur patrimoine avec un mix de ces différents actifs, tandis que d’autres privilégient une seule catégorie d’entre eux (à hauteur de 80% en moyenne par rapport à la composition totale du parc immobilier). C’est ainsi que l’on distingue les 8 classifications comme suit, en termes de prépondérance :
- les SCPI de bureaux
- les SCPI de commerce
- les SCPI résidentielles
- les SCPI de santé et d’éducation
- les SCPI de logistique et de locaux d’activité
- les SCPI d’hôtels, tourisme et loisirs
- les SCPI diversifiées
- les SCPI à prépondérance alternatifs
Investir en SCPI en 2022 : avantages et risques
Les SCPI poursuivent leur remarquable progression malgré la crise économique et la récession qui perdure. Si les rendements des années précédant le krach de 2020 étaient supérieurs à 4.30% en moyenne, celui de 2020 n’a pas faibli, affichant un taux de 4.18%, tandis que celui de 2021 a grimpé, avec son taux de 4.45%.
Cette tendance se maintient pour 2022 ; une baisse au-dessous de la barre des 4% semble néanmoins incertaine, voire peu probable. Notons toutefois que ces taux susmentionnés sont ceux calculés sur la base de l’ancien TDVM. Pour 2022, ce seront les nouvelles normes qui seront applicables, avec les calculs respectifs comme mentionné ci-dessus. La comparaison par rapport aux valeurs passées ne reflètera donc plus les véritables performances. Toujours est-il que les SCPI demeurent d’excellents actifs à souscrire pour rentabiliser un portefeuille sur une longue durée.
En optant pour la diversification, les risques sont amoindris, voire totalement dilués. Le choix par rapport à cette stratégie dépendra de plusieurs paramètres, dont ceux liés aux SCPI proprement dites, et aussi à l’épargnant souscripteur (profil, objectif, situation financière, niveau de sensibilité aux risques).
Les SCPI conviennent à tous types d’investisseurs, et différentes stratégies d’acquisition sont possibles : au comptant, à crédit, en démembrement (la nue-propriété pour les personnes physiques et l’usufruit pour les personnes morales). La souscription peut aussi se faire par le biais d’une assurance-vie.